Dialogue ou Diversion des Membres de L’Elite Leader en Afrique Francophone

Abstract

Dans le jeu politique d’un régime démocratique, le dialogue politique est un élément. Mais quand un consensus entre les différences forces politiques et sociales n’existe pas, il y a un dysfonctionnement institutionnel. Et on parle d’une crise politique. L’instauration d’un régime politique pluraliste sur le plan formel dans certains pays d’Afrique francophone n’a pas conduit forcément un régime où les règles du jeu politique et les droits et libertés fondamentales ne sont pas respectés par des pouvoirs encore autoritaires et personnels. La longue durée d’un régime, qui s’est construit autour d’une personne et d’une équipe, conduit forcément à l’exclusion de toute force politique, qui conteste sa politique et le fonctionnement institutionnel qu’elle induit. A la différence des premiers régimes politiques, les nouveaux régimes autoritaires de ces pays développent une stratégie afin de surmonter la crise non pas sur le plan répressif, mais en recourant à une autre voie. Et c’est ainsi qu’ils organisent ce qu’on a appelé communément un dialogue avec quelques représentants de l’opposition. Il devient un moyen politique pour le pouvoir et l’opposition, politique et sociale. Mais selon le fonctionnement du régime en question, la convocation d’un dialogue peut être une simple diversion, plus destinée à ce qu’on appelle pompeusement les partenaires, c’est-à-dire aux pays occidentaux, qui les soutiennent.
Mots clés: changement constitutionnel, crise, dialogue, diversion, institution, médiation extérieure.