La méthode axiomatique du Libre de coneixença de Déu de Raymond Lulle
Resumo
Cet article investigue comment Raymond Lulle (1232-1316) remanie la méthode axiomatique de la connaissance de Dieu au début du XIVe siècle, après son deuxième départ de l’Université de Paris, où Lulle enseignait magistralement la doctrine des principes universels de son Art ternaire, afin de réduire nécessairement tant la théologie que la philosophie à l’état de disciplines démonstratives. C’est davantage la question des principes généraux qui convient à l’intérêt fort que Lulle manifeste à l’égard de ces deux disciplines générales. Le déploiement implacable des raisonnements de Lulle doit conclure que ni la théologie ni la philosophie ne s’apprêtent bien à l’élaboration démonstrative qu’au moyen des principes universels de l’Art ternaire qui rendent la vraie philosophie concordante à la théologie. Cependant, Lulle se réapproprie particulièrement la tradition des axiomes, afin de connaître Dieu mieux qu’Aristote, Platon ou même Mahomet que Lulle accuse de répandre la plupart des erreurs doctrinales qui contribuent à l’ignorance de leurs sectateurs médiévaux. Ainsi Lulle entend-il répondre à l’enjeu général de son Art ternaire. Il se propose de parfaire une méthode axiomatique universelle qui convient à l’ensemble des humains au-delà des autorités de leurs croyances respectives, afin qu’elle s’applique généralement à l’intellect humain qui peut connaître Dieu, puisqu’il s’en avère être digne.
Mots-clés: Connaissance; Méthode; Axiomes; Théologie; Philosophie.
DOI: https://doi.org/10.21747/21836884/med41a16
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